Parc Habité, Marseille

Maître d'ouvrage : Euroméditerranée

Mission : Etude de faisabilité

Statut : consultant

Projet : 2007

Budget : NC

Surface : 90.000 m²

En décembre 2007, Euroméditerranée à mis en place, autour d’Yves Lyon, un collège d’une quinzaine d’architectes marseillais « amis », afin d’évaluer le projet de PLU élaboré pour le Parc Habité qui s’étend d’Arenc à l’Euromed Center.

 

Ce travail a pris la forme de trois ateliers communs, entre lesquels notre agence a développé des études de faisabilité, présentées en diaporama à l’ensemble des intervenants pour nourrir le débat.

Nous avons pris le parti de nous mettre dans la peau d’un aménageur lambda, plus préoccupé par la quantité de Shon, que par l’image de ville qu’imagine l’atelier Lyon.

 

Nous avons étudié la parcelle 1C dans sa version non remembrée, puis dans sa version remembrée puisque les règlementations applicables du PLU diffèrent selon les tailles de parcelles. Enfin, nous avons étudié les possibilités de développement d’un cœur d’ilot (3C).

 

Nos conclusions sont les suivantes :

Au regard du PLU tel qu’il est rédigé, il apparaît que les gabarits imposés en cœur d’îlot sont beaucoup plus contraignants que les gabarits sur rue, qui permettent de monter très haut en l’absence de plafond urbain. L’essentiel de la masse constructible se répartit donc en périphérie de parcelle, pour former des îlots finalement classique, quelque soit l’état de remembrement de la parcelle. Ces conclusions seront confirmées par des études de faisabilités réelles élaborées par des confrères déjà mandatés.

Les possibilités en densité sont plus importantes sur des parcelles non remembrées, moins contraintes par le règlement, que sur des îlots entiers. Cette possibilité permet en outre de multiplier le nombre d’intervenants sur un même îlot, et donc de produire une véritable diversité urbaine plus conforme à l’esprit du PLU d’Yves Lyon.

 

Mais cette conclusion se heurte à la question du Parking, toujours prépondérante quant à la forme définitive du quartier. Le niveau élevé de la nappe phréatique, ainsi que la quantité invraisemblable de parkings demandée par le PLU (une place pour 70m² de SHON) interdit les opérations de taille modeste, en faveur de remembrements à grande échelle. Pour tenter d’y apporter une réponse, et d’éviter le RDC + 1 dédié aux voitures qui se développe aujourd’hui à Marseille de manière inquiétante, nous avons développé et quantifié une proposition de parkings mutualisés sous voirie. Malgré l’enthousiasme de l’Atelier Lyon, Euroméditerranée s’y est refusée…

 

Avec un peu d’imagination et de culture de la densité, il est facile de développer des typologies de logements et de distributions compatibles avec des masses constructibles parfois étranges, volumes «ferrisiens» issus de la stricte application de la réglementation.

Ce travail riche d’enseignements, tant pour les évaluateurs autant que pour les décideurs, sera reconduit à brève échéance.

Partager le projet :